Les campagnes de survols aériens ont commencé la première semaine de janvier dans le golfe de Gascogne. Ces survols ont pour principal objectif de suivre la distribution, l’abondance et l’utilisation de la zone par la mégafaune marine (mammifères marins et oiseaux) au cours de l’hiver.
Dans le cadre du projet Delmoges, les données vont être utilisées pour suivre les variations de la distribution des dauphins communs à fine échelle temporelle, sur le plateau du Golfe de Gascogne, au cours de l’hiver, saison majeure des captures. De précédentes campagnes (2020) avaient mis en évidence que les dauphins communs se rassemblent parfois massivement à l’intérieur du plateau continental pendant des périodes très courtes.
Le plan d’échantillonnage est composé de transects en lignes zig-zag pour optimiser la couverture de prospection. Les survols aériens sont réalisés suivant un protocole précis à bord d’un avion à ailes hautes et équipé de hublots bulles : deux observateurs rapportent les espèces observées et les données sont saisies en temps réel par un navigateur.
Le projet Delmoges a été mis en place pour répondre à une demande des ministères visant à acquérir des connaissances sur le déterminisme des captures accidentelles de dauphins communs dans le golfe de Gascogne. Dans ce cadre, des campagnes à la mer seront conduites de janvier à mars 2023 intégrant différents outils et échelles spatiales pour comprendre les relations spatiales entre les dauphins, les petits poissons pélagiques (leurs proies privilégiées) et les filets des pêcheurs. Des survols aériens permettront de cartographier les dauphins. Conjointement, un drone équipé de sondeurs (drone Drix de la société Exail) parcourra la zone pour cartographier la distribution tridimensionnelle des poissons. Et à proximité des zones de pêche aux filets, un autre drone équipé d’hydrophones (drone Sphyrna de la société SeaProven) permettra de repérer le comportement des dauphins et leurs interactions avec les filets. Cette opération unique en son genre, avec un partenariat multiple (Ifremer, Pelagis, Universités Toulon et Montpellier, sociétés privées) permettra de comprendre comment les dauphins évoluent dans leur paysage alimentaire et comment ils interagissent avec l’activité de pêche.
